La pièce Les langues de feu de Goran Stefanovski traite de la question : qu’est-ce qu’une traduction et est-elle possible ?
L’exemple des frères Cyrille et Méthode prouve qu’elle est possible. Au 9e siècle ils ont traduit la Bible en langue slave, ont créé l’écriture cyrillique et ont contribué beaucoup à la christianisation du monde slave. Pour toutes ces raisons ils sont aujourd’hui considérés comme les apôtres des Slaves.
Cependant, leur travail ne fut pas apprécié par le clergé catholique qui mit fin à leur mission et détruisit leurs vies. Les frères devinrent les martyrs de la traduction. Ainsi commença le conflit entre le monde du cyrillique et celui du latin, entre l’Est et l’Occident, une guerre qui dure encore.
L’histoire des langues de feu du Nouveau Testament assure que la traduction et la compréhension générale sont possibles. Ceci est contraire à l’histoire de la Tour de Babel de l’Ancien Testament qui affirme pour sa part que la traduction est impossible et que les gens sont condamnés à vivre dans une incompréhension éternelle et dans l’impossibilité de communiquer.
L’un des sujets de la pièce est que le diable trouve sa maison dans toute mauvaise traduction et qu’il y vit joyeusement.